PEYSSONNEL Jean-André

 

Jean-André PEYSSONNEL 
Marseille, 19 juin 1694 - Saint-Bertrand,  Guadeloupe, 24 décembre 1759

Membre fondateur en 1726,
13ème académicien, fauteuil 14, rang 1 [Généalogie du fauteuil n° 14]
Vétéran en 1726

Docteur en médecine. Il démontra la nature animale du corail

frère de Charles Peyssonnel, fauteuil 15

Jean-André PEYSSONNEL, Docteur en médecine, démontra la nature animale du corail.
Sa campagne du terroir marseillais fut après la peste l’un des premiers lieux de réunion du noyau qui allait constituer l’Académie et il joua un rôle important dans sa création, insistant pour qu’elle ne se cantonne pas aux travaux littéraires. Membre fondateur en 1726, il a dû demander la vétérance la même année car il fut nommé médecin-réal à la Guadeloupe.
Jean-André PEYSSONNEL fut Associé correspondant de l’Académie royale des Sciences et de la Royal society de Londres.
[extrait de la Généalogie du fauteuil n° 14 par M. Régis Bertrand]

extrait de "L'Académie de Marseille : ses origines, ses publications, ses archives" abbé Dassy

Ouvrages imprimés de M. Jean-André Peyssonnel

  • Lettre à Son Excellence M. le duc d'Escalunne. major de sa Majesté à Madrid, sur la mort de M. Peyssonnel, doyen des médecins de Marseille. — Marseille, 19 février 1721, in-Ilo, 4 pages signées par Peyssonnel, docteur en médecine, et Charles son frère. (Archives des Bouches-du-Rhône, fonds Nicolaï, carton 80). La Contagion de la Peste expliquée et les moyens de s'en préserver, — Marseille, 1722, in-12. 
  • Essai de physique ou conjectures fondées sur quelques observations qui peuvent conduire à la connaissance et à l'explication des courants de la mer Méditerranée. — Marseille, 1726. 
  • Divers articles publiés de 1751 à 1759 dans les Philosophical Transactions. — Londres. 
  • Un volume composé de plusieurs pièces, formant une pagination unique — 228 — Londres (Paris), sans nom d'imprimeur, 1756, in-12, et renfermant 

(1) M. Collé proclama la priorité de la découverte de M. Peyssonnel sur le corail et sur d'autres productions marines ; il confirma cette découverte par l'analyse chimique du corail et réclama énergiquement contre un article de M. Adanson, inséré dans le supplément de l'Encyclopédie. (Registre des délibérations de l'Académie... de 1774 à 1781, Assemblée publique, 1778.) 
- 1° Traduction d'un article des Transactions Philosophiques sur le corail (1), 1-79; 
- 2° Projet proposé à l'Académie de Marseille pour l'établissement d'un prix pour une dissertation sur l'Histoire naturelle de la Mer, avec la réponse de l'Académie; une lettre sur cette réponse à MM. Buffon et Daubenton, 80-148 ; 
- 3° Lettre à Messieurs les Echevins de Marseille,21 septembre 17î6 ; Délibération des Échevins, 149-154 ; 
- 4° Essai de physique ou conjectures fondées sur les courants de la mer Méditerranée : « Observations qui furent imprimées à Marseille en 1726, mais, comme l'établissement d'une Académie des Sciences n'a pas eu lieu, elles n'ont eu aucune suite, 155-187; » 
- 5° Observations sur les courants de la Mer dans les îles de l'Amérique, 188-228 (2) ; Relation d'un Voyage sur les Côtes de Barbarie fait par ordre du Roi en 1724 et 1725, publiée par M. Dur eau de la Malle, en 1838; (le manuscrit de M. Peyssonnel : Lettres à M. l'abbé Bignon, de 1724-1725, était resté dans la famille des Jussieu jusqu'en 1838). 

(1) C'est un extrait traduit en français des Transactions philosophiques de la Société royale de Londres pour les années 1751-55. Lu le 7 mai 1752, imprimé en 1753, il renferme l'exposé d'un Traité du corail, contenant les nouvelles découvertes 
qu'on a faites sur le corail, les pores, madrépores, lithophites, éponges et autres corps et productions que la mer fournit pour servir à l'histoire naturelle de la mer, parle sieur De Peyssonnel, docteur en médecine, vétéran de l'Académie 
des Belles-Lettres de Marseille. Le rapporteur, M. Guillaume Watson, dit que le traité de M. Peyssonnel renferme plus de 400 pages in-4°. 
(2) M. Flourens (op. cit., p. 434), en donnant les divers titres do ce volume, a oublié de citer le titre III et le titre IV. 
(3) Archives de l'Académie de Marseille, Portefeuille intitulé Sciences physiques et mathématiques, tom. 11, Mélanges. 

Ouvrages restés manuscrits de M. Jean-André Peyssonnel:

  • Mémoires sur une montagne dite la Soufrière à la Guadeloupe, (10 juillet 1733) (3). 
  • Dissertation physique et théologique sur les règnes, (1734) (Archives de l'Académie de Marseille, Portefeuille intitulé Sciences physiques et mathématiques, tom. 11, Mélanges.)
  • La bibliothèque du Museum compte parmi ses manuscrits l'ouvrage sur le Corail, lequel, quoiqu'écrit depuis 1741, n'est encore connu que par la simple analyse imprimée en 1753 dans les Transactions Philosophiques de Londres. L'ouvrage entier se compose de deux parties. Voici le titre de la première 
    - TRAITÉ DU CORAIL , contenant les nouvelles découvertes faites sur le corail, les pores, etc., et autres corps et productions marines pour servir à l'Histoire naturelle de la Mer, par le sieur Peyssonnel, écuyer ;
    -  la seconde partie a pour titre Suite du Traité du Corail, contenant diverses dissertations qui conduisent à prouver le système du corail produit par des animaux , espèces d'orties ou pourpres , où l'on démontre que les tuyaux vermiculaires, les pores, madrépores, etc., sont également produits par des animaux,. espèces d'orties ou pourpres. 
  • DIX-HUIT LETTRES écrites à des personnes de considération en 1747 et en 1748. Ces lettres sont de petits traités moraux c'est un plan d'éducation pour le fils de M. André Peyssonnel et pour les enfants de M. de Retz. Elles roulent sur les sujets suivants — de la religion — des lois de l'honneur — du goût pour les sciences — du goût pour la physique — du galant-homme — de l'histoire — des réponses à M. Peyssonnel — des voyages — de la politesse — des repas— du bon goût pour l'étude — de la prononciation — de la lecture — de la rhétorique — des lieux communs de la rhétorique — de l'inutilité de la langue latine — de son utilité — des colléges (1 ). 

M. Flourens (operecit.), page 433, nomme encore : 
1. Les causes de la couleur des noirs, 
2. Les vers qui forment le corail, 
3. L'a!ga marina latifoglia, 
4. Un léger, mais singulier tremblement de terre, 
5. Le fruit du mancenillier, 
6. La corona solis marina americana, 
7. La scolopendre ou le mille-pieds de mer (2). 

(1) Archives do l'Académie de Marseille, Portefeuille intitule Sciences philosoph., tom. II, éducation. 
(2) Nous ignorons si ces manuscrits existent encore et où ils sont conservés. 
 

Ouvrages lus dans les assemblées de l'Académie et non-imprimés:

  • 1726 Description du royaume de Constantinople, en forme de lettres adressées à M, l'abbé Bignon ;
  • 1727 : Traité du Corail — Description sur la Fontaine d'Orer ;
  • 1733 : Dissertation sur les zoophiles ;
  • 1734 : Traité de la lèpre et de la maladie qui règne dans la grande terre de la Guadeloupe — Observations sur la Soufrière dans la même île ;
  • 1735 : Dissertation sur les différentes espèces d'hommes. 

JOURNAL DES SAVANTS, 1838,108-122 : Rapport de M. Flourens sur le traité du corail.
— FLOURENS De Peyssonnel et des prétendues plantes marines (Recueil des éloges historiques lus dans les séances publiques de l'Académie des Sciences, Garnier frères, 1857. 3 vol. 11". série, de 381 à 434.
— D. M. RAYMOND Histoire de la médecine et des autres sciences naturelles, ( Recueil de l'Académie de Marseille, 1767 ; page 63).
— Guys : Marseille ancienne et moderne, page 107.
— COLLÉ : Discours de réception à l'Académie de Marseille, (Registre des délibérations, de 1774 à 1781, Mars 1778).
— ACHARD Histoire des hommes illustres de la Provence, tom. 1, 83.
— ENCYCLOPÉDIE Art. Corail, par Daubenton.
— LAUTARD : Lettres archéologiques sur Marseille, 1844 ; pages 166-173.
— RÉAUMUR : Préface du tom. VI des Mémoires sur les insectes.
— Œuvres de Buffon, tom. 1,153, de l'édition FLOURENS.