ROSTAN Honoré Jean Casimir

 

Honoré Jean Casimir ROSTAN
Marseille, 7 août 1774 - Paris ? vers 1838

Botaniste et collectionneur d’antiques,
professeur de lettres au lycée.

150ème académicien
élu le 14 décembre 1803 (22 frimaire an XII) en classe de Sciences au fauteuil  8, rang 5 [Généalogie du fauteuil n° 8]
le 14 novembre 1805, il passe en classe de Lettres au fauteuil 1, rang 4 [Généalogie du fauteuil n° 1]
Secrétaire perpétuel de 1809 à 1817

Casimir ROSTAN, Professeur de Belles lettres et membre de nombreuses sociétés savantes, dont la Société des troubadours épicuriens, nommé le 22 Frimaire (an XII), secrétaire perpétuel de 1809 à 1817 après être passé dans la classe des Lettres au fauteuil n°1 le 7 Novembre 1805. Décédé en 1835. Casimir Rostan, archiviste de la ville et secrétaire perpétuel de l’Académie, a catalogué les fonds et en a fait relier une partie en portefeuilles. C’était entre 1806 et 1814. [extrait de la Généalogie du fauteuil n° 8 par M. Nardo Vicente]

Honoré Jean Casimir ROSTAN (Marseille, 7 août 1774). Botaniste et collectionneur d’antiques, professeur de lettres au lycée. D’abord élu le 22 frimaire an XII (14 décembre 1803) en classe de Sciences au fauteuil n° 8. Passe en classe de Lettres au f. 1 le 14 novembre 1805. + Paris ? vers 1838. Secrétaire perpétuel 1809-1817.
Fils d’un commerçant marseillais, Rostan fit, au collège de Tournon, de brillantes études en philologie, mathématiques, histoire naturelle et archéologie. Au terme de ses études, Rostan choisit la botanique. Il mit à profit les relations entretenues par la maison de commerce de son père pour partir pour Constantinople étudier la flore du Levant. Avec un guide, il parcourut les montagnes  d’Arménie. Passant ensuite en Grèce dont il visita plusieurs des îles, il apprit le grec moderne. Rentré en France à la Révolution, il en ramena un riche herbier et une collection de médailles fort estimée et quelques fragments d’archéologie dont il fit divers présents aux antiquaires de la capitale. Lorsque les Académies commencèrent à se reformer, une société d’hommes de lettres et de quelques artistes distingués s’établit à Marseille, sous le nom de « Lycée des sciences et des arts ». Ce groupe se confondit bientôt avec l’Académie, qui venait de reprendre, avec ses titres et ses droits, sa place.
Rostan y fut élu en classe de Sciences au fauteuil n° 8 le 22 frimaire an XII. Passé en classe de Lettres au fauteuil n° 1 le 14 novembre 1805, son zèle lui valut d’être, en 1809, nommé secrétaire perpétuel, à l’unanimité. Peu de temps après la dévastation de quartiers du territoire de Marseille par les sauterelles, Rostan réunit, dans un travail spécial, tout ce que l’histoire naturelle et les faits historiques les mieux constatés renferment de plus curieux sur cet insecte. La publication d’un autre mémoire sur les chenilles et les moyens de les détruire fit recommander aux cultivateurs l’échenillage annuel par l’autorité. Rostan s’attela ensuite à l’histoire de Marseille, de la Provence et de l’Académie de Marseille.
D’une parole abondante et facile, Rostan exerça une sorte d’exclusivité à l’Académie, faisant presque à lui seul les frais des séances de la compagnie jusqu’en 1815. Il y montra, avec une immense érudition, une nature âpre à la discussion ne supportant qu’avec peine la moindre résistance prompte à des colères enfantines sans bornes. Nommé professeur de botanique, il se dégouta de cette science. Appelé aux archives de la ville, les recherches exigées par cette fonction ne lui donnèrent plus que de l’ennui. Rostan quitta alors les livres, l’Académie, les sciences et ses amis pour partir une seconde fois pour Paris sans y retrouver les succès qu’il avait connus dans sa jeunesse. [extrait de la Généalogie du fauteuil n° 1 par M. Bernard Barbier]