Claude-François Achard est né le 23 mai 1751, Il semble se destiner à la cléricature. Après le séminaire, il s'oriente pourtant vers la médecine. Il s'installe à Aubagne où il se marie. Il est réputé comme un médecin généreux, charitable, et fait d'ailleurs partie de la Société Philanthropique fondée en 1788. Le 16 décembre 1786, il est reçu à l'Académie de Marseille dont il est désigné directeur en 1790. Suite au décret de la Convention du 8 août 1793, l'Académie est supprimée. Après la chute de Robespierre, Achard fut l'un des premiers à penser à la rétablir. A partir de 1794, il se lance alors dans les diverses étapes visant à rouvrir l'Académie. En 1794, il obtient del'administration du district la nomination d'une commission temporaire des Arts qui devient en 1796 le Conservatoire et Musée des Arts . En 1798, cette institution devient l'Administration du musée national d'où émana le Lycée des Sciences et des Arts, présidé par Achard. Il fut alors rejoint par d'anciens membres del'Académie. Dans sa séance du 25 floréal An X (15 mai 1802), le Lycée reprend le titre d'Académie. Le 26 fructidor An XI (13 septembre 1803), Achard est nommé secrétaire perpétuel. Il décède en 1809. En parallèle, dès 1790, il rédige le catalogue manuscrit de la bibliothèque des Minimes de Marseille, déjà rédigé en 1776. Il rédige également un Cours élémentaire de bibliographie. il devient finalement le premier « bibliothécaire de Marseille », au Couvent des Bernardines, où est installé ce qui deviendra la Bibliothèque Municipale. Toutefois, ces activités littéraires ne l'empêchent pas d'être présent dans le monde médical.
En 1781, il est nommé membre correspondant de la Société Royale de médecine de Paris, puis en 1785, membre de l'Académie des Arcades de Rome. Il devient également syndic du Collège des médecins marseillais. Il se distingue politiquement en 1789. En effet, il est l'un des deux députés envoyés par le Collège à l'Assemblée du Tiers-Etat, puis le seul à être électeur à l'Assemblée Générale du 4 mars qui désigna les députés de la Sénéchaussée de Marseille aux Etats-Généraux. Enfin, il contribua sous le Consulat à la création de la Société de Médecine. Son oeuvre principale, bien qu'inachevée, propose une vision originale de la Provence: en effet, le Dictionnaire de la Provence et du Comté Venaissin (...) par une société de gens de Lettres présente la Provence comme une aire culturelle. Cet ouvrage est composé de plusieurs volumes: Il restaure la Société Philanthropique avant d'en faire un organisme indépendant: la Société de Bienfaisance de Marseille.
[extrait de la Généalogie du fauteuil n° 23 par M. Claude Mercier]