Simon Célestin CROZE-MAGNAN (Marseille, 11 avril 1750-11 août 1818).
Négociant historien. Il commence ses études chez les jésuites et les achève chez les oratoriens. Commis à Salonique de 1769 à 1772, il en revient à la mort de son père. La même année 1772, il se marie et devient veuf presque aussitôt. Il liquide alors ses affaires qui l'intéressent moins que les arts et les lettres, voyage en Suisse et en Italie, puis s'installe à Paris où il fréquente les salons ; sa subsistance est assurée par son poste de directeur de la Compagnie des eaux de Paris et par la commandite d'une maison de commerce.
Ruiné par la Révolution, il est, un temps, conservateur du musée de Marseille (1794), retourne à Paris pour collaborer aux Eléments de perspective pratique à l'usage des artistes (1800) et rédiger, de 1802 à 1807, la partie littéraire du Musée français qui décrit les tableaux et objets des collections nationales. Il se fixe enfin à Marseille, remplace comme bibliothécaire municipal Claude François Achard dont il partage les convictions maçonniques, entre, en 1809, à l'Académie de Marseille dont il devient secrétaire perpétuel en 1817. Il est l'auteur de poésies légères, d'éloges académiques, d'essais d'agriculture et de gastronomie, d'une compilation des Souvenirs de J. Pellizzone sur les Cent Jours et d'une traduction de l'Arétin sous le titre Les Amours des dieux païens (1798). [extrait de la Généalogie du fauteuil n° 22 par M. André Malrait]