2025

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Dans la production picturale, des XVIIe et XVIIIe siècles s’affrontent et se répondent deux esthétiques majeures : le baroque et le classicisme. Le baroque, né dans le contexte de la Contre-Réforme, se distingue par la théâtralité des compositions, l’intensité des lumières et le mouvement des corps, au service d’une émotion souvent spectaculaire. À l’inverse, le classicisme, influencé par l’idéal antique et théorisé notamment en France, privilégie l’équilibre, la clarté et la raison, dans une quête d’universalité et d’ordre.

Ces deux courants, loin d’être strictement opposés, traduisent deux conceptions fondamentales du rôle de la peinture : toucher ou instruire, émouvoir ou élever. Explorer leurs principes respectifs permet de mieux comprendre les fondements esthétiques, philosophiques et culturels qui ont structuré l’histoire de la peinture à l’époque moderne. 

A l'occasion d'une conférence Jean-Noël Bret, Académicien, nous a fait voyager dans ce moment charnière de l'histoire de l'Art. 

photos : G. Detaille, ASLA 2025

L'Opéra de Marseille : histoire d'une renaissance

Le jeudi 13 novembre 1919, un drame frappe la vie culturelle marseillaise : à l'issue d'une répétition de L'Africaine de Giacomo Meyerbeer, le Grand-Théâtre du XVIII^e siècle est ravagé par un incendie. Face à cette perte immense, la Ville de Marseille décide, en mars 1921, de lancer un concours pour sa reconstruction.

C'est le projet de l'architecte Gaston Castel, assisté de ses collaborateurs Henri Ebrard, Georges Raymond et de l'ingénieur Noël Pellegrin, qui est retenu. Le chantier dure jusqu'à la fin de l'année 1924, donnant naissance à un édifice alliant modernité et héritage classique.

L'unité remarquable du programme décoratif et la qualité exceptionnelle des décors conduiront à son classement au titre des Monuments Historiques par arrêté du 13 février 1997.

À l'occasion d'une conférence Emmanuel Laugier, académicien, est revenu sur cette aventure architecturale, sur l'histoire de l'Opéra, ses décors et les artistes qui ont contribué à son renouveau. L'intervention  s'est prolongée par la projection d'une interview de Jean-Robert Cain, académicien, à l'occasion du leg de sa collection personnelle de photos et documents aux archives municipales. 

Photos : Le foyer de l'Opéra en 1925  VdM / Emmanuel Laugier (DR)

Communication du Professeur Brigitte Chabrol, Académicienne, "Comprendre comment fonctionne le cerveau de bébé et ses 1000 premiers jours".

Avec l'apport des neurosciences, aujourd'hui on le sait, le développement du cerveau débute dès le stade embryonnaire et se poursuit jusqu'aux deux ans de l'enfant et au-delà.
Il sous-tend les différentes étapes des acquisitions psychomotrices. Ces découvertes ont révolutionné la médecine, apporté des réponses à des maladies mal connues et offert un nouveau regard sur l'enfant.

Brigitte Chabrol, professeure de neuropédiatrie, engagée dans la protection de l'enfance, a partagé avec nous son expérience, pour comprendre les stades de la grossesse et l'enjeu des premières années de croissance des bébés. 

< (Photo: G. Detaille) 

La séance a été cloturée par la communication de Me Jean-Paul Decorps (Correspondant de l'Académie) sur le thème de "La chandeleur à Marseille, depuis près de 600 ans la fête des notaires". 

Marina Lafon, Michel Marcelin et Jean-Paul Decorps (Photo: G. Detaille) > 

Au terme d'un mandat exceptionnellement dense, de deux ans, Marina Lafon-Borelli a remis la Présidence entre les mains de Michel Marcelin. L'Assemblée Générale a également élu Didier Rogeon comme Chancelier Vice-Président, en remplacement de Gérard Detaille. Enfin, Monique Giffard prend la responsabilité du Secrétariat du Bureau.  Le bilan de l'équipe de Marina Lafon-Borelli a été passé en revue et pose les bases de la préparation active de l'année du Tricentenaire. 

La composition du Bureau 2025 est à voir ici

Photos : GD et MG ASLA 2025

La première séance de l'année 2025, présidée par Marina Lafon-Borelli a été honorée de la présence de M. Benoît Payan, Maire de Marseille et de Mme Aurelie Biancarelli son adjointe déléguée à l'enseignement supérieur, la vie étudiante et la recherche. 

Dans la salle de séances de la rue Thiers, que les Académiciens et leurs invités découvraient après les travaux de rénovations menés en fin d'année 2024, Anabelle Ibghi a fait un exposé sur le couvercle de protection de monie égyptienne appartenant au fonds de l'Académie sous le titre : "À la rencontre de Tayoueret, Recension d’une couverture de Momie, de la XXI^e Dynastie, Troisième période Intermédiaire". Anabelle Ibghi nous a fait redécouvrir l'histoire de cet objet archéologique, offert en 1821 ou 1822 par Sauveur-Fortuné Thédénat-Duvent, correspond de l'Académie. 

Nous avons ensuite partagé les traditionnelles Galettes des Rois. 

Photos : G. Detaille/ ASLAM 2025