JAUFFRET Louis-François

 

Louis-François JAUFFRET
La Roquebrussanne, Var, 4 octobre 1770 - 11 décembre 1840

Avocat, Journaliste
Bibliothécaire de la ville (1818-1838).
Romancier, Fabuliste.

Compila le recueil des Pièces historiques sur la peste à Marseille en 1720 publié pour le centenaire en 1820.

187ème académicien
élu le 20 mars 1817, fauteuil 19, rang 7 [Généalogie du fauteuil n° 19]
Secrétaire perpétuel de 1818 à 1840

Louis François JAUFFRET (1770-1840)  Formé par les Jésuites, puis par les Oratoriens de Marseille, il est en 1785 au collège Sainte-barbe. Reçu avocat au parlement de Paris en 1789, il se tourne vers le journalisme et devient l'un des principaux rédacteurs, avec Jean-Jacques Lenoir-Laroche (1749-1822) du journal de tendance royaliste l'Assemblée nationale lancé par Charles Frédéric Perlet (1759-1828). Il publie alors une Histoire Impartiale du Procès de Louis XVI qui le fait connaître. Suspect pendant la terreur, il se réfugiera dans son village natal de La Roquebrussanne en Provence. Il publie en 1791 un ouvrage poétique destiné aux mères de famille pour l'éducation de leurs enfants Les Charmes de l'Enfance et les Plaisirs de l'Amour Maternel.
Il se lie d'amitié avec l’abbé Sicard (1742-1822) qui se voua à l'éducation des sourds-muets. Jauffret fait partie de la loge maçonnique des neuf soeurs, dont il devient secrétaire perpétuel en 1792. En 1795, il publie des romances historiques, mises en musique par Etienne-Nicolas Mehul (1763- 1817), puis des comédies que Méhul mettra en musique : Brigands d'Irlande, Le modéré, et Le bureau de l'hymen. En 1793, membre de la Société libre des sciences, arts et lettres, il se lie au grand naturaliste Georges Cuvier (1769-1832) et au médecin de Napoléon, Jean-Noel Hallé (1754-1822). Il crée vers 1800, une société d’Anthropologie. C'est là que se déroulent avec les grands savants de l’époque, les premières réunions de la jeune société des observateurs de l’homme. Jauffret organise des promenades pédagogiques pour découvrir et comprendre les beautés de la nature.
En 1817, il est reçu à l’Académie de Marseille dont il devient secrétaire perpétuel en 1818. Il sera aussi conservateur de la bibliothèque de Marseille et y développera les collections. Il fera don à la bibliothèque de ses collections personnelles.
[extrait de la Généalogie du fauteuil n° 19 par M. Raymond Dodré]