BOYER DE Alexandre Jean-Baptiste
Alexandre Jean-Baptiste DE BOYER
Aix, 29 mars 1708 - Éguilles, Bouches-du-Rhône, 8 octobre 1783
Chevalier D’Argens puis Marquis D’Eguille
Ancien officier des galères,
Président à mortier du parlement d’Aix (1747),
célèbre pour son action en faveur de la Compagnie de Jésus lors du procès Lavalette devant le parlement d’Aix.
30ème académicien
élu le 13 janvier 1736, fauteuil 15, rang 2 [Généalogie du fauteuil n° 15]
Directeur en 1739
vétéran le 25 novembre 1750
Alexandre Jean Baptiste de BOYER, Marquis d’Éguilles d’Argens. Ancien officier de galère, il fut Président du Parlement. Elu le 13.01.1736 à l’Académie de Marseille, il en a été le Directeur en 1739 puis passa vétéran le 25.11.1750. Il fut Président à mortier au Parlement jusqu’à sa mort en 1783.
Office de Président à mortier était l'une des charges les plus importantes de la justice française de l'Ancien Régime. Ce sont les magistrats principaux des institutions de justice les plus hautes: les Parlements qui sont le degré suprême d'appel. Au nombre de onze, les Parlements s'organisent en plusieurs chambres rassemblant d'une part des conseillers qui jouent le rôle d'assesseurs de justice, d'autre part des présidents destinés à présider les séances. La plus importante de ces chambres est la Grand'Chambre. Ses présidents, pour marquer leur prééminence vis-à-vis des présidents des autres chambres, prennent le titre de « présidents à mortier », du nom de leur coiffure, une toque de velours noir rehaussée de deux galons dorés. La charge de président à mortier est vénale, c'est-à-dire achetable et héritable librement, sous la condition de payer un droit de mutation au souverain. Néanmoins, pour exercer réellement la charge, il faut être agréé par le parlement sous la forme d'un examen juridique. L'office est donc théoriquement réservé au titulaire de grades universitaires en droit. La charge confère, au bout de vingt années d'exercice, la noblesse héréditaire, mais le système de l'hérédité fait qu'elle n'est exercée que par des personnes déjà nobles.
[extrait de la Généalogie du fauteuil n° 15 par M. Georges SERRATRICE]