Académie des Sciences Lettres et Arts de Marseille

MOURRAILLE Jean-Raymond

 

Jean-Raymond MOURRAILLE
Marseille, 25 novembre 1721 - 30 décembre 1808

Mathématicien et astronome

Maire de Marseille de décembre 1791 au 14 avril 1793

65ème académicienn, élu le 16 décembre 1767, fauteuil 22, rang 1 [Généalogie du fauteuil n° 22]
Secrétaire perpétuel (Sciences) 1768-1782
Démission le 13 décembre 1786

Fils d’un fabricant de tuiles du quartier de Séon-Saint-Henri, Mathématicien et astronome, élu le 16 décembre 1767 à l’Académie, il  publie l’année suivante son Traité de la résolution des équations invariables et devient secrétaire perpétuel de la classe des sciences. Il déploie à l’Académie une activité considérable, au point d’oublier l’existence de son homologue de la classe des lettres – il sera d’ailleurs le seul secrétaire perpétuel entre 1774 et 1781.
Mais lorsque Malouet fait attribuer à l’Académie la responsabilité de l’observatoire de la Marine, c’est Guillaume de Saint-Jacques de Silvabelle qui en devient directeur. Mourraille est outré, car il s’est dévoué à l’installation de l’Académie dans les locaux de l’ancienne résidence des Jésuites, montée des Accoules. Il démissionne de sa charge en 1782 puis de l’Académie le 13 décembre 1786.
À la suite de l’élection à la Législative d’Étienne Martin, premier maire révolutionnaire de Marseille, Mourraille est élu maire en décembre 1791. Il manifeste au service de la ville le même dynamisme inlassable qu’auparavant à l’Académie. Il organise le Bataillon des Marseillais, qui monte à Paris en propageant le chant qui devient la Marseillaise et qui participe le 10 août 1792 à la chute de la Monarchie.
Mourraille est élu en septembre 1792 à la Convention nationale mais renonce à y siéger, voulant « continuer à veiller sur la cité ». Réélu en janvier 1793, il est démis le 14 avril 1793 par les Montagnards. Il a incarné la phase ascendante de la Révolution marseillaise : les  conservateurs du XIXe siècle s’acharneront sur sa mémoire. [extrait de la Généalogie du fauteuil n° 22  par M. Patrick Cozzone]